Lorsque l’agriculture et l’énergie se renforcent mutuellement.

‘La capacité, la puissance logistique et l’efficacité’ ; ce sont les qualificatifs qui regroupent Guilliams Green Power, Guilliams Logistic Solutions et New Holland. Une installation de biogaz couplée à un dispositif de traitement du lisier (par biologie) regroupent l’agriculture et l’énergie dans une région où les exploitations de grandes cultures sont demandeuses d’effluents de qualité. Pas d’exportations de fraction solide, mais bien une valorisation de la fraction solide, des effluents et du digestat sur plus de 2.000 ha. Le tout est complété par une logistique efficace et qui fait appel à 5 New Holland T7 afin que cette énergie verte le soit véritablement. Nous nous sommes entretenus avec les frères Rohald, Ruben et Reinhout Guilliams à propos des synergies dans le monde agricole, l’environnement et l’énergie.

Vous avez opté pour un concept assez unique en combinant l’installation de biogaz à la biologie ?’

 

Nous avons opté pour ce concept car ce processus nous a semblé le plus rentable tant d’un point de vue économique qu’écologique. Il ne faut pas toujours que les choses soient compliquées uniquement pour être compliquées. En ce qui nous concerne, nous accordons la priorité à la sécurité d’entreprise et au rendement. Il est aussi important de savoir que la région de Boutersem, où nous nous trouvons, souffre d’un manque d’effluents. De ce fait, des produits finis de haute qualité et de composition stable sont donc très prisés par les exploitations de grandes cultures. Nous maîtrisons de plus l’entièreté du processus de A à Z.

‘Pouvez-vous nous en dire plus à propos de cette vision ?’

 

En Flandre, on remarque souvent que les endroits de stockage pour les effluents ou le digestat se trouvent sur le site de production et non pas dans les endroits où des débouchés sont possibles. Nous sommes par contre dans une région où la demande dépasse largement l’offre. De ce fait, le processus de transport est notre premier atout, à condition de l’optimaliser dans la pratique. Cela a eu pour conséquence, grâce aussi aux bons contacts que nous entretenons avec notre concessionnaire, que la balance a penché en faveur de la marque New Holland.

“ En ce qui nous concerne, la capacité est un prérequis, vu le nombre limité de jours pendant lesquels les conditions sont optimales sur les terres. Pour nous, il convient donc d’anticiper un maximum en ce qui concerne la capacité, tandis que l’efficacité est un maître-mot.

‘Comment avez-vous abordé concrètement dans la pratique les débouchés pour les produits finis ?’

 

Sur base annuelle, notre installation de biogaz permet de traiter 60.000 tonnes de matière entrante. Après avoir produit de l’énergie, nous disposons de trois produits finis : les effluents, le digestat et la fraction solide qui se complètent parfaitement d’un point de vue agronomique. Les effluents font office de source de potassium au printemps pour des cultures comme le maïs, la pomme de terre ou les betteraves sucrières, par exemple. Cela permet de compléter parfaitement la fertilisation de base sous forme de digestat. Enfin, la fraction solide est très appréciée en tant que source de phosphore organique.

'D’un point de vue logistique, cela a représenté un défi énorme ?’

 

Pour une installation de biogaz, le défi le plus important est de disposer de suffisamment de capacité de stockage pour les flux sortants. C’est nécessaire afin de pouvoir faire face à la période d’interdiction d’épandage des effluents en hiver. Entretemps, nous disposons d’une capacité de stockage de pas moins de 30.000 tonnes. A côté du stockage, la logistique est également importante. Nombreux sont ceux qui estiment que les débouchés pour le digestat sont une activité annexe. Nous nous sommes cependant toujours concentrés sur une logistique rentable. Pour ce faire, nous utilisons 5 tracteurs New Holland T7, et nous travaillons en deux équipes.

Nous recourons à des conteneurs de stockage en bordure de champ, en combinaison avec 3 tracteurs T7 qui transportent le digestat depuis notre lieu de stockage. L’injection proprement dite est réalisée à l’aide d’un T7.270 Blue Power et d’une tonne à lisier Veenhuis qui roule en crabe. Par ailleurs, nous disposons également d’une combinaison qui épand du digestat en solo. Lorsqu’on combine la capacité de nos machines, nous sommes en mesure de transporter facilement plus de 1.000 tonnes d’effluent vers nos clients chaque jour. En ce qui nous concerne, la capacité est un prérequis, vu le nombre limité de jours pendant lesquels les conditions sont optimales sur les terres. Pour nous, il convient donc d’anticiper un maximum en ce qui concerne la capacité, tandis que l’efficacité est un maître-mot. Dernièrement, nous avons encore passé un palier supplémentaire en ce qui concerne la gestion de notre flotte de véhicules. Chaque tracteur T7 dispose en effet à présent d’un iPad intégré qui regroupe différentes applications. De ce fait, les conducteurs qui transportent les effluents connaissent en temps réel la position exacte de l’injecteur au champ. De même, la route à suivre pour arriver à bon port est affichée sur l’écran. Il n’est donc plus nécessaire de téléphoner en continu afin de savoir où se trouve la parcelle suivante.

‘Quelle est votre politique d’investissement en ce qui concerne votre flotte de tracteurs New Holland ?’

 

Notre philosophie d’entreprise fait que nous changeons nos tracteurs tous les 3 ans. Ils ont alors en moyenne entre 4.000 et 4.500 heures au compteur. Cela nous permet de disposer toujours de la technologie la plus moderne, et vu la valeur résiduelle élevée de ces jeunes tracteurs, cela représente pour nous la meilleure solution par heure de travail. Cette année, nous avons ainsi acquis trois nouveaux tracteurs : un T7.220, un T7.230 et un T7.270. L’équipement de série comporte l’Auto CommandTM, des rétroviseurs larges, le Power Beyond, … La suspension de cabine et la suspension de l’essieu avant permettent d’autre part d’améliorer encore le confort de travail pour le chauffeur.